Étude de cas en surdicécité visant à tester la faisabilité clinique, sociale et économique de nouvelles modalités de communication en face-à-face et à distance

Origine et résumé du projet

Le projet répond au besoin des partenaires (deux programmes en surdicécité du CIUSSS de la Capitale Nationale – Institut de réadaptation en déficience physique de Québec et du CISSS Montérégie-Centre/ CIUSSS Centre-Sud–de l’île-de-Montréal – Institut Nazareth et Louis- Braille/Institut Raymond-Deware) qui désirent tester la faisabilité d’une solution informatique-technologique pour sa clientèle dont les communications téléphoniques via le braille ne sont plus accessibles sur le marché. Pour ce faire, le projet mise sur la combinaison des secteurs santé (surdité et cécité, autonomie) et société-culture (participation sociale, conséquences économiques).

Une solution technologique doit être développée pour les clients ayant une surdité profonde de naissance et communiquant en langue des signes québécoise (LSQ) qui perdent la vue en vieillissant. Avec cette double déficience, ces personnes ne sont plus en mesure d’utiliser leurs aides technologiques de communication habituelles et les anciens équipements défrayés par la RAMQ pour compenser la deuxième déficience. Notre première contribution est de proposer et d’évaluer la faisabilité et l’utilisabilité d’une nouvelle intervention technologique. Notre deuxième contribution sera de produire l’information nécessaire pour que les décideurs puissent juger de la pertinence d’adopter la nouvelle intervention au sein du réseau : impact sur la communication et la participation sociale des personnes concernées, impacts sur les aidants, et coûts associés aux ressources mobilisées (thérapie/MSSS, équipement/RAMQ, etc.) par le réseau de santé. Pour produire cette information, nous effectuerons une étude de cas (n=2) suivie d’une étude comparative.


Objectifs 

  1. Proposer de nouvelles modalités de communication en face-à-face et à distance (voir tableau ci-dessus) et documenter leur utilisabilité, c’est-à-dire la faisabilité d’entraîner deux personnes sourdes qui viennent de développer une cécité secondaire, typiquement en lien avec un syndrome d’Usher de type 1.
  2. Documenter les retombées pour l’utilisateur au plan de la participation sociale et de la communication de cette nouvelle technologie par rapport au statu quo via des entretiens en face à face et à distance pour ces deux clients avant leur entraînement (-3 et 0 mois), durant l’entraînement en clinique (0-6 mois) et post-entraînement (à 6 et à 9 mois).
  3. Documenter les retombées pour les aidants naturels par rapport au statu quo en mesurant l’évolution de leur implication à -3, 0, 6 et 9 mois.
  4. Documenter les ressources mobilisées pour l’acquisition et l’adoption de la solution technologique proposée : coût de l’équipement, ressources mobilisées pour l’entraînement (ex. temps d’entraînement avec les thérapeutes) et coûts associés pour le système de santé. Nous documenterons également les ressources qui étaient mobilisées avec l’ATS-braille (qui était remboursé) en consultant 4 dossiers d’anciens usagers fournis par les cliniciens participants.

Publications

image de la première page de l'article

Un premier article a été publié le 28 octobre 2021 à propos des jalons 1 (sélection des équipements) et 2 (pré-test de la solution en face à face) du projet. Il est disponible en accès libre:

Vincent, Claude, Walter Wittich, François Bergeron, Mathieu Hotton, and Bertrand Achou. 2021. « Shopping When You Are Deafblind: A Pre-Technology Test of New Methods for Face-to-Face Communication—Deafblindness and Face-to-Face Communication » Societies 11, no. 4: 131. https://doi.org/10.3390/soc11040131

 

Dernière mise à jour : 29 octobre 2021

État d'avancement global
1) Sélection des équipements et mise en place du comité de suivi aviseur
2) Test les équipements adaptés avec un client simulé
3) Expérimentation et évaluations avec 2 clients
4) Mesures de conséquences objectives et subjectives des modalités de communication
Membres de l'équipe

Chercheur·euse·s principal·e·s :

  • Claude Vincent, Professeure titulaire, Département de réadaptation, Faculté de médecine, Université Laval ; Chercheuse au CIRRIS, membre du REPAR et d’INTER
  • Bertrand Achou, Professeur associé, Département d’économie, Université Laval ; Chercheur au CIRRIS, membre du REPAR

Co-chercheur·euse·s :

  • Walter Wittich, Professeur adjoint, École d’optométrie, Université de Montréal ; Chercheur au CRIR
  • François Bergeron, Professeur titulaire, Département de réadaptation, Faculté de médecine, Université Laval ; Audiologiste, chercheur au CIRRIS
  • Mathieu Hotton, Professeur associé, Département de réadaptation, Faculté de médecine, Université Laval ; Audiologiste, chercheur au CIRRIS
  • Normand Boucher, Professeur associé en travail social, Université Laval ; Sociologue et politicologue, chercheur au CIRRIS

Partenaires principaux :

  • Johanne Cantin, Cheffe de programme en déficience auditive et surdicécité, CIUSSS de la Capitale-Nationale
  • Véronique Dumont, Cheffe du programme conjoint en surdicécité, Institut Raymond-Dewar / Institut Nazareth-et-Louis-Braille, CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal
  • Emilie Hervieux, Conseillère principale, marketing, Centre Segal des arts de la scène
  • Catherine Houtekier, Coordonnatrice de recherche clinique, CRIR-INLB, CISSS de la Montérégie-Centre
  • Pascaline Kengne-Talla, Coordonnatrice de recherche clinique, Institut universitaire sur la réadaptation en déficience physique de Montréal (IURDPM)

Autres membres de l’équipe et affiliations :

  • Christine Lévesque, Ergothérapeute, CIUSSS de la Capitale-Nationale – IRDPQ – programme surdicécité
  • Danielle Cloutier, Audiologiste, CIUSSS de la Capitale-Nationale – IRDPQ – programme surdicécité
  • Jean-François D’Auteuil, Éducateur spécialisé, CIUSSS de la Capitale-Nationale – IRDPQ – programme surdicécité
  • Mariève Cloutier, Orthophoniste, CIUSSS de la Capitale-Nationale – IRDPQ – programme surdicécité
  • Valérie Roy-Turcotte, Spécialiste en réadaptation en déficience visuelle, CIUSSS de la Capitale-Nationale – IRDPQ – programme surdicécité
  • Bernadette Gavouyère, Spécialiste en activités cliniques ; Responsable de la communauté de pratique en surdicécité
  • Johannie Fex, Spécialiste en réadaptation en déficience visuelle, CISSS de la Montérégie-Centre – programme surdicécité conjoint IRD-INLB
  • Julie Dufour, Audiologiste, CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal – programme surdicécité conjoint IRD-INLB
  • Marie-Claire Lemire, Spécialiste en réadaptation en déficience visuelle, CISSS de la Montérégie-Centre – programme surdicécité conjoint IRD-INLB
  • Suzanne Trudeau, Technicienne en éducation spécialisée, CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal – programme surdicécité conjoint IRD-INLB
  • Sylvie Cantin, Agente de planification, de programmation et de recherche (APPR), INLB, CISSS de la Montérégie-Centre ; Maîtrise en mesure et évaluation et propédeutique en psychologie
  • Walter De Abreu Cybis, Agent de planification, de programmation et de recherche (APPR), CISSS de la Montérégie-Centre et CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal ; Spécialiste en ergonomie des interfaces humain-ordinateur, INLB / IRD

Partenaires utilisateur·trice·s de connaissances :

  • Nancy Vallée, Représentante du programme déficience visuelle, Ministère de la Santé et des Services sociaux
  • Benjamin Brisson, Conseiller en évolution de programmes, Service de l’évolution des programmes hors Québec, des aides techniques et financières, Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ)
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