On peut s’exprimer ! Portrait des stratégies favorisant l’engagement des jeunes présentant des incapacités dans la recherche-action participative

Béatrice Ouellet, étudiante à l'Université Laval,

Béatrice a reçu **le prix graphisme** pour son affiche lors de l’événement « La recherche participative PAR/POUR/AVEC les groupes marginalisés »

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Introduction. L’engagement des jeunes présentant des incapacités dans la recherche est important pour comprendre leurs réalités et mettre en place des services de réadaptation centrés sur leurs besoins. La recherche-action participative (RAP) favorise l’engagement des personnes dans l’amélioration des situations qui les concernent. Cependant, les jeunes présentant des incapacités font partie des populations les plus exclues de la RAP. En raison d’un manque de connaissances des méthodes pour soutenir leur engagement, les chercheurs ont tendance à recourir à des proxy (ex. parents) pour obtenir leurs perspectives.

Objectifs. 1) Décrire comment les jeunes présentant des incapacités sont engagés dans les étapes de la RAP en réadaptation; 2) Dresser un portrait des méthodes utilisées dans la littérature pour favoriser l’engagement de ces jeunes dans la RAP.

Méthode de la revue de la portée. Des bases de données scientifiques (Medline, Cinahl, PsychInfo, Web of Science) ont été consultées pour trouver les articles. 2 évaluateurs ont analysé les articles et sélectionnés ceux qui respectaient ces critères: publiés en français/anglais; incluant des jeunes (<24 ans) présentant des incapacités; utilisant la RAP; en réadaptation. Ils ont extrait les informations pertinentes des articles sélectionnés et les ont synthétisées pour répondre à nos 2 objectifs.

Résultats. 8 études ont été sélectionnées. Les jeunes présentant des incapacités avaient un niveau d’engagement plus élevé dans la collecte des données, mais plus faible dans les autres étapes. Les méthodes visuelles et ludiques (ex. photos, scénarios/vignettes, arbre des priorités) favorisaient l’expression de ces jeunes et leur engagement dans la RAP, mais elles demeurent peu décrites.

Conclusion. L’utilisation de méthodes adaptées aux préférences et capacités des jeunes présentant des incapacités favorise l’exercice de leur droit d’être impliqués dans l’amélioration des services de réadaptation qu’ils reçoivent. Une meilleure description de ces méthodes faciliterait leur utilisation et pourrait augmenter l’engagement des jeunes dans la RAP.

 

Auteurs : Béatrice Ouellet, erg. candidate au doctorat, Julien Déry, erg. candidat au doctorat, Paula W Rushton, erg. PhD, Marie-Eve Lamontagne, erg. PhD, et Krista Best, PhD