Société inclusive vous informe de l’avancement des projets en cours. Merci aux équipes de chercheurs et partenaires et bonne continuité dans vos projets!
10 février 2020
Co-construction d’un cours de danse adaptée dans la communauté pour les enfants avec la paralysie cérébrale : Faire tomber les barrières
Chercheurs principaux : Sylvie Fortin et Martin Lemay
Partenaires : Les Studios des Grands ballets canadiens
Dans le cadre de ce projet de recherche financé par Société inclusive, des cours de danse ont été offerts au Centre de Réadaptation Marie Enfant pendant tout l’automne à un groupe de 10 adolescents vivant avec la paralysie cérébrale. Sous la direction de recherche de Sylvie Fortin et Martin Lemay, les objectifs du programme ont été co-définis par les jeunes, les familles et des spécialistes de la réadaptation et de la danse. Parmi ces objectifs : bouger dans le plaisir et en interaction avec les autres.
Ce projet s’insérait dans une large programmation de recherche financée par les Fonds de recherche du Québec et consistait à offrir la danse à des personnes pour qui l’accès à la danse est difficile (adulte en réadaptation de déficience physique, femmes ayant connu l’itinérance, personnes atteintes de Parkinson, enfant avec des problèmes de neuro-vision, etc.) Le 8 décembre, tous les participants se sont réunis pour partager leurs expériences aux studios des Grands Ballets Canadiens, partenaire de cette recherche. L’événement fut un franc succès avec une audience de plus de 200 personnes.
Un article documentant les défis et obstacles du processus de co-construction du programme est en cours de rédaction. Le principal défi est aujourd’hui de trouver le moyen de maintenir le programme, qui est énormément apprécié par les jeunes et leur famille. À cet effet, il est prévu que le Centre national de danse thérapie des Grands ballets canadiens offre cet hiver des cours de danse à des jeunes avec la paralysie cérébrale, ce qui constitue une première étape prometteuse vers la démocratisation des cours de danse pour les jeunes en situation de handicap.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à visionner cette vidéo documentant le parcours de deux jeunes ayant participé au programme de danse sur le site La Fabrique culturelle.tv
7 décembre 2018
Réfléchir pour agir ensemble en formation et en sensibilisation
Initiative visant une société inclusive pour les personnes ayant des limitations fonctionnelles
Chercheurs principaux : Annie Rochette et Patrick Fougeyrollas
Partenaires : AQLPH, Kéroul, Fondation Mirella et Lino Saputo, Formation AlterGo, RIPPH, OPHQ
Ce projet aborde la question des activités de formation et de sensibilisation offertes au Québec à l’égard des personnes handicapées. Misant sur une approche participative, il comporte deux phases séquentielles : 1) un scan environnemental des activités de sensibilisation ciblant la perception générale à l’égard des personnes handicapées et des activités de formation, et 2) l’élaboration d’une planification stratégique.
Le 26 octobre dernier, l’équipe de recherche franchissait une étape charnière avec la présentation des résultats du scan environnemental. L’objectif du scan était d’obtenir un portrait global et juste des activités de formation et de sensibilisation actuellement offertes au Québec afin d’informer la planification stratégique. Jacqueline Roberge-Dao, doctorante en sciences de la réadaptation à l’Université McGill, qui a réalisé la collecte de données au cours de l’été et de l’automne, a présenté les principaux résultats du scan. 45 entrevues ont été réalisées et 129 activités ont été recensées au total (71 activités de formation et 58 activités de sensibilisation).
Les réactions des partenaires présents étaient très positives.
« Ce sont des données très riches, qui seront utiles tant pour le projet Société inclusive, que pour mieux orienter les actions de nos organisations. »
– François Bellerive, Association pour l’intégration sociale-région de Québec
Une analyse plus approfondie des résultats sera réalisée dans le cadre de la phase II du projet, mais déjà on constate la faible représentation des municipalités dans les publics ciblés par les activités recensées, ce qui est décevant étant donné le rôle déterminant des villes pour favoriser l’inclusion sociale des personnes handicapées. De même pour les ministères et organismes publics : il semble y avoir un gros travail à faire de ce côté.
La suite s’annonce également des plus stimulantes! La phase de planification stratégique a été lancée lors d’une première séance de travail le 23 novembre. Accompagnée par les mentors Lara Evoy et Judith Gaudet, l’équipe devra définir un énoncé d’impact et une théorie du changement : quels sont les résultats visés, comment allons-nous les atteindre, et comment allons-nous mesurer le succès de notre initiative?
« Le défi pour nous, c’est d’arriver à aller au-delà des mandats respectifs de nos organisations et à définir des priorités communes. »
– Lise Roche, Fondation Mirella et Lino Saputo
Un beau défi, auquel les membres de l’équipe et tous ses collaborateurs s’attaqueront avec enthousiasme au cours de l’hiver et du printemps 2019.
7 décembre 2018
Améliorer la qualité de vie et la participation sociale des personnes en situation de handicap : identification des besoins à intégrer aux applications mobiles
Chercheurs principaux : Dahlia Kairy et Mir Mostafavi
Partenaire : Catherine Blanchette-Dallaire, Onroule.org
Le projet de recherche en partenariat est centré sur l’idée d’accès à l’information pour les personnes en situation de handicap par le développement de nouvelles technologies. Il vise à concevoir une application mobile, à partir de la plateforme Web OnRoule (partenaire principal du projet), qui aidera la personne à avoir l’information la plus pertinente au bon moment pour lui permettre de faire des choix qui pourront optimiser sa participation sociale.
Pour ce faire, Soukaina Paquin, étudiante à la maîtrise professionnelle en physiothérapie à l’Université de Montréal, s’est occupée de la collecte de données, donc d’identifier 1) les barrières et facilitateurs à la participation sociale des personnes ayant des incapacités ainsi que les besoins des utilisateurs potentiels de l’outil et 2) d’identifier les fonctionnalités à inclure dans une application mobile.
À cette fin, Soukaina a déjà effectué et transcrit 11 entrevues; 10 avec des personnes ayant des incapacités, dont la majorité avec des incapacités motrices et se déplaçant en fauteuil roulant, et une autre entrevue avec un commerçant, propriétaire d’un gym. La prochaine étape pour Soukaina sera d’interviewer des proches aidants.
Comme elle doit terminer son projet de maîtrise en avril 2019, 4 autres étudiants – suivis par Barbara Mazer et Dahlia Kairy, respectivement chercheuses à l’Université McGill et à l’Université de Montréal – vont prendre la relève et poursuivre le projet à partir des résultats analysés par Soukaina.
À partir de ces résultats, les 4 étudiants vont faire le lien avec Mir Mostafavi et Catherine Blanchette-Dallaire – chercheur à l’Université Laval et fondatrice du site Web onroule.org – ainsi qu’avec les étudiants de Mir en ingénierie et en programmation. Leur rôle sera de créer, à partir d’un procédé itératif, des maquettes interactives (donc des exemples d’applications mobiles) et de vérifier auprès des personnes interviewées précédemment quelles fonctionnalités intégrées sont les bonnes et lesquelles doivent être modifiées.
Notons également que deux membres de l’équipe – Mir Mostafavi et Catherine Blanchette-Dallaire – ont présenté le projet en novembre dernier aux entretiens Jacques-Cartier à Bron en France.
L’équipe au complet se réunira avant les fêtes afin de mettre en place les prochaines étapes pour la suite du projet.