Quelles sont les pratiques gagnantes en recherche partenariale ?​

Marie-Eve Lamontagne​, chercheure au Cirris et Olivier Piquet directeur adjoint Association TCC des Deux Rives

Cette capsule évoque les pratiques gagnantes qui aident au développement d'une relation égalitaire en recherche partenariale.

Sous-titres disponibles
Version LSQ - Langue des signes québécoise
Références

Contenu texte

Bonjour, alors je suis Marie-Ève Lamontagne. Je suis chercheure au CIRRIS, et je vous présente Olivier Picard, directeur adjoint à l’Association TCC des Deux-Rives. J’ai la chance de pouvoir travailler avec les gens de l’Association TCC des Deux-Rives depuis maintenant plus de dix ans, et c’est pourquoi on a décidé de vous parler des pratiques gagnantes en recherche partenariale. On s’y connaît bien. Beaucoup de projets ensemble. Ce qu’on recherche en premier lieu, c’est que vraiment, il y a une adéquation entre la volonté du chercheur et les besoins de l’association. Et c’est souvent ce qu’on arrive à faire justement assez régulièrement. Et je pense qu’il y a tout un travail permanent entre nous, qui consiste à s’ajuster au fur et à mesure du projet, pour être sûrs que les besoins soient répondus. Je pense que ça, c’est vraiment une question de respect. Nos partenaires, nos organisations, ils existent en dehors de la recherche. Ils ont une mission, ils ont des membres, ils ont des activités qui ne sont pas des activités de recherche et s’ils acceptent d’être partenaires avec nous, c’est parce qu’ils y voient un bénéfice, un avantage. Donc ne pas tenir compte de ça, de faire en sorte qu’on fait la recherche juste pour nous, pour nos besoins de chercheurs, ça peut tuer nos relations rapidement. En fait, c’est ce qui aide beaucoup aussi nos membres à participer directement, parce que eux mêmes sentent que ça va aboutir sur quelque chose qui va leur servir plutôt que d’être juste des cobayes, en fait, dans un projet de recherche qui, finalement, ne verra pas le jour pour eux, n’aura pas de conséquences concrètes, pour eux. Une autre chose qui aide, et on en est loin dans ce processus là, c’est d’abord une communication qui est très claire et très franche, sur ce qui nous convient. Les possibilités qu’on a d’être à des réunions, de participer à des projets, d’essayer des nouvelles approches, ou carrément quand il y a des moments qui fonctionnent pas, il y a des clientèles qu’on ne peut pas atteindre ou des choses comme ça, on est capable de dire, eh bien ce ne sera pas pour cette fois là. Donc, d’avoir un dialogue qui est vraiment ouvert, qui est constant, de se parler souvent de façon formelle, oui, mais de façon très informelle. Savoir comment ça va avec notre partenaire, avec l’association, savoir comment ça se passe aussi au niveau de la recherche. Oui, puis tu vois, tu parles de communication, et moi je rajouterais aussi le fait d’avoir un même vocabulaire partagé, parce que vous avez un vocabulaire de recherche, de livres. On a un vocabulaire du quotidien, de la pratique, et je pense qu’il est important de se trouver un juste milieu aussi, pour être sûr de comprendre vraiment ce que chacun dit et vers où on s’en va. Donc, si on veut résumer ça, dans le fond, ça prend des besoins qui soient partagés, qui soient reconnus par les deux partenaires. Il faut avoir une communication qui est ouverte, qui est franche et constante. Il faut s’assurer d’avoir un vocabulaire qui est commun pour tout le monde. Donc ça ne sera pas, par exemple, le vocabulaire de la recherche qui prend le dessus, ou le vocabulaire des services, ou l’offre des services à la population qui mènent l’ensemble du projet. C’est vraiment une relation qu’on a développée, qui est très, très égalitaire, où chacun trouve sa place, chacun avantage là dedans. Oui ! C’étaient nos conseils, pour dans le fond, un bon partenariat en recherche partenariale.