Comment aider les organisations et les individus à rendre leur partenariat plus fructueux ?

Hélène Carbonneau, Prof. Université de Québec à trois rivières , Patsy Clapperton, psychologue et co-fondatrice UMANO

Cette capsule aborde les éléments indispensables pour rendre un partenariat fructueux. Ces éléments incluent la reconnaissance et le respect des expertises des parties, les savoirs, les collaborations et les ressources financières.

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Bonjour, pour commencer, je vais me présenter : je suis Hélène Carbonneau, je suis professeure à l’Université du Québec à Trois-Rivières, au Département d’études en loisir, culture et tourisme. Selon moi, l’élément premier pour rendre un partenariat fructueux tout au long de sa réalisation est certainement la reconnaissance et le respect des perspectives de chacun des membres de l’équipe. Je crois sincèrement qu’une grande richesse que comporte la recherche partenariale, c’est certainement de permettre la rencontre entre les savoirs théoriques et les savoirs expérientiels. Ces deux types de savoirs sont aussi importants l’un que l’autre. Si les savoirs théoriques sont utiles pour structurer une recherche et établir les modalités de collecte de données et d’analyse, les savoirs expérientiels sont indispensables pour bien cerner les enjeux vers un meilleur ancrage de la recherche, en lien avec les besoins et les milieux de pratique. Ce savoir expérientiel apporte un éclairage plus pertinent et sont comparables à ce qu’il y ait une meilleure portée des résultats, ensuite, pour vraiment être mobilisé par les milieux et apporter une transformation des pratiques pour le mieux-être de la population qui est visée par la recherche. Ce dialogue entre les savoirs expérientiels et théoriques commande de mettre en place des moyens de communication fluides entre les partenaires. Ça peut passer par des rencontres régulières d’échanges et par des outils de partage d’informations, comme des dossiers partagés sur une plateforme web. Mais, ça commence surtout et avant tout par une écoute attentive et une ouverture à l’autre, dans le respect de l’expertise de chacun. Finalement, un autre élément essentiel, bien entendu dans ça, c’est de prévoir des sommes au budgets pour soutenir l’engagement des partenaires et leur permettre de se dégager de certaines de leurs obligations pour pouvoir venir s’investir dans la recherche. Cet investissement financier, est aussi important à prévoir pour le transfert des connaissances pour permettre un réel transfert des connaissances vers les milieux. Cela dit, il faut développer des moyens pour développer des outils et ça prend des sous pour faire des outils et des stratégies porteuses. Bonjour, je suis Patsy Clapperton, psychologue organisationnelle et cofondatrice d’UMANO — stratégies conseils. Depuis près de quinze ans, notre équipe accompagne les organisations à développer leurs ‘réflexes ainés’ afin d’adapter leurs offres et les services aux besoins des aînés pour mieux les servir et les accompagner. La part de la recherche est un incontournable pour bonifier le domaine de la pratique et nous gagnons tous à collaborer ensemble pour favoriser le mieux-être des aînés. C’est donc en cohérence avec cette vision qu’il me fait plaisir d’agir à titre de cochercheure du domaine de la pratique dans le cadre du projet de recherche action participation sociale des aînés faisant face à des dynamiques de marginalisation et d’exclusion, afin de développer des outils d’intervention pour soutenir leur inclusion en milieu communautaire de loisir. Pour ma part, il s’agit d’une première expérience en tant que cochercheure. J’ai pu constater que plusieurs éléments sont significatifs pour le succès d’un tel partenariat. Pour prendre un exemple précis, j’ai été impliquée dans l’analyse des données et la codification de celles-ci. L’art de codification qui était au départ très théorique, a évolué en cours de route, et au final, représente davantage un reflet réel du terrain. Pour y parvenir, nous avons eu de nombreux échanges, un partage de vision complémentaire qui a mené à aller plus loin. L’un des éléments gagnant afin de s’assurer d’une bonne compréhension des étapes du projet de recherche demeure la communication en continu. L’ouverture de l’équipe de recherche à se faire «challenger» est aussi un incontournable pour le succès de cette collaboration. En tant que partenaire, je pense qu’il faut oser poser des questions et prendre sa place. Je considère que tirer profit de cette ignorance créative, c’est un excellent moyen d’élargir notre vision commune et de s’assurer que les outils développés et les stratégies proposées répondent à des besoins concrets. Je crois sincèrement à la force de la concertation pour assurer la pérennité des résultats de recherche. Merci.